L’Exposition Universelle de 1937, également appelée Exposition Internationale des Arts et des Techniques appliqués à la vie moderne, fut inaugurée le 4 mai 1937 par le président Albert Lebrun.

Cette exposition, où plus de 31 millions de visiteurs se pressaient de la colline de Chaillot à la place d’Iéna, dura jusqu’au 25 novembre 1937. Durant 7 mois, ce sont 52 pays qui mettent en avant leur savoir-faire traditionnel et surtout leurs dernières innovations. Le mot d'ordre de cette édition est de privilégier la nouveauté et la modernité, en lieu des héritages du passé que l'on retrouvait habituellement. On retrouve ainsi des pavillons comportant un caractère artistique novateur, laissant les visiteurs assister à une sorte de concours architecturale entre les pays.

Il est à souligner que Paris a accueilli au total neuf Expositions Universelles depuis la création de l'évènement en 1851 à Londres. C’est la ville qui détient le plus grand nombre d’Expositions Universelles.

Vous l’aurez compris, une Exposition Universelle permet aux pays de montrer au monde entier leurs dernières innovations technologiques, industrielles et artistiques. Les participants de ces expositions sont les États, le secteur privé et les sociétés civiles. Une exposition universelle doit répondre à « un but principal d'enseignement pour le public, faisant l'inventaire des moyens dont dispose l'homme pour satisfaire les besoins d'une civilisation et faisant ressortir dans une ou plusieurs branches de l'activité humaine les progrès réalisés ou les perspectives d'avenir ».

Initialement, le musée des Travaux Publics faisait partie de l’Exposition Universelle de 1937, où il rencontra un certain succès grâce à son architecture de style Art déco. C’est Albert Bedouce, ministre des Travaux publics, qui décida de faire d’une exposition éphémère, un musée permanent (le Palais de Tokyo et le Palais de Chaillot furent les deux autres grands ouvrages à devenir permanent lors de cette exposition). Il fut inauguré le 4 mars 1939 dans la première aile du palais d’Iéna au 1 avenue d’Iéna dans le 16eme arrondissement de Paris.

Ce musée avait pour objectif de montrer de manière pédagogique et didactique, et de différentes manières, le savoir-faire des Travaux Publics « à la française ». L’œuvre et la science se mettent au service de la technique à travers des maquettes reproduisant de réels ouvrages du génie civil tel que des ponts, des routes, des barrages et écluses, des ports…  Le nombre de modèle présentés dans ce musée était estimé à 400.

Avant la fermeture définitive du musée, faute de visiteurs, la collection a été mise en caisse de manière provisoire avant d’avoir une nouvelle affectation. En attendant, les deux tiers de la collection ont été placés sous la dépendance des « Voies navigables de France » du ministère de l’Équipement. L’autre tiers est revenu à ses anciens détenteurs qui ne sont autres que la RATP, la SNCF et l’Ecole nationale des ponts et chaussés.

C’est en 1955 que le musée ferma ses portes pour laisser place à l’Assemblée de l’Union française de la IVe République en 1956, jusqu’à sa dissolution. Le Conseil Économique et Social lui succédera en 1959.

De nos jours : 

À présent, les Expositions Universelles permettent la coopération internationale face aux grands défis de notre temps. En 2020, l'exposition de Dubaï avait pour thème : "Connecter les esprits, construire le futur". De son côté, le Palais d'Iena continue à accueillir les délégations du Conseil Économique, Social et Environnementale, ainsi que la Chambre de Commerce Internationale.